lundi 3 mars 2014

Tout ce que nous avons à décider, c'est ce que nous devons faire du temps qui nous est imparti. JRRT

Y’en a qui on de bonnes résolutions en début d’année, d’autres qui n’en voient pas l’intérêt, et d’autres encore qui en prennent en plein milieu de l’année. Moi, je fais partie de ceux-là en prenant de bonnes résolutions maintenant, en tout début du mois de mars. C’est un peu original, mais le principe de base reste le même.

Pourquoi maintenant me demanderez-vous ? Et bien, je crois qu’en fait, aujourd’hui j’en ressens le besoin, et je dirais même plus, ça pourrait m’être bénéfique. Ceux qui ont la chance de me connaître savent que chez moi, les bonnes résolutions ce n’est pas de la rigolade. Une bonne résolution, ce n’est pas rien, je m’y tiens et je mets un point d’honneur à la respecter. Eh oui, même si elle n’engage que moi, cette promesse est sacrée, c’est un contrat personnel entre moi et moi. 
Donc une bonne résolution OK, c'est bien joli, mais en quoi cela concerne ce blog ? Et bien en fait, il s’agit justement de ce blog, de ce que nous voulons en faire, de pourquoi il a été crée et de comment nous allons nous y prendre pour qu'il devienne ce que nous voulons. Il s'agit donc de s'occuper de lui, de le faire vivre, et de s'organiser afin d'y consacrer un minimum de temps hebdomadaire. 
 
Écrire n’a jamais été un problème et est même un plaisir. J’écris beaucoup pour moi, pour raconter des histoires, pour mettre mes idées au clair, pour les amis, pour répondre à des mails, pour plein de groupes FB, etc., cependant, rarement je « m’oblige » à écrire. J’y dédie le temps nécessaire lorsque j’ai envie, mais quand le temps manque, ça devient plus compliqué. Et aujourd’hui, ce qui me fait le plus défaut, c’est bien le temps.
Le temps et surtout l’organisation de mon temps, qui me permettrait de casser toutes mes envies. Sur le papier quand je fais un beau tableau journalier, techniquement le temps n'est pas un souci, même si j’y inclus les obligations qu’on peut imaginer. Il reste même du temps libre pour les extras, les imprévus, et tout ce qui n’a pas à rentrer dans une case. Il y a donc un hic entre le papier et la réalité. Hic, qui se situe dans la gestion du temps et je crois que notre TDM y est pour quelque chose. 

Durant pratiquement sept mois, nos seuls impératifs étaient de profiter de ce que l’Aventure nous offrait, de trouver un endroit pour dormir chaque soir, tout en nous assurant d’avoir suffisamment de vivres et de carburant. Autant dire que le temps prenait une tout autre dimension où tout n’était que plaisir et détente. Parfois, la gestion de notre temps s’apparentait à suivre nos points de chute obligatoires, ainsi qu’à respecter nos vols imposés, mais cela sans plus de rythme quotidien. Nous nous levions quand le soleil, le froid, la chaleur voir la faim nous réveillaient tout en sachant qu’une journée de découverte nous attendait. Nous mangions, roulions, dormions, sans aucun programme établi, sans aucune routine mise en place, seulement celles des merveilles à découvrir. Nous ne savions pas toujours où nous serions le soir même et encore moins le lendemain. La feuille de route était certes bien là, mais juste comme un guide, une orientation. Elle a tant de fois était détournée, changée et adaptée au gré de nos envies, de nos rencontres, et des possibilités qui s’offraient à nous, qu’elle est maintenant toute gribouillée et chiffonnée. Ceci dit, elle a eu une grande utilité pour notre budget : tous les jours je notais dessus les dépenses (carburants, courses alimentaires, sorties... etc.). 
Quand je mettrais le nez dedans, je serais capable de faire entièrement notre budget du TDM avec les différentes catégories de frais. Un outil bien précieux pour les familles qui se demande comment cela se passe sur place et qui permet d’avoir un aperçu des prix. Mais bon, là encore, cela nécessite du temps... nous en revenons donc toujours à la même chose : il faut que j’organise mon temps. Le pire est que je sais le faire, j'ai toujours su le faire.

La bonne nouvelle est que désormais, je suis prête à le refaire.

Voilà maintenant presque deux mois que nous sommes revenus et que doucement nous réintégrons l’idée de reprendre une vie quotidienne. Une vie sédentaire rythmée par nos activités, par des projets, par la mise en place de routine indispensable à chacun pour savoir où il va, pourquoi il se lève chaque matin. Pour attendre avec impatience le lendemain, l'après-demain et ainsi de suite.

Donc, oui, je pense pouvoir l’affirmer : nous sommes officiellement de retour. Nous le sommes physiquement, mais avant tout mentalement. Nous reprenons enfin le contrôle de nos vies, et ça fait du bien !