dimanche 12 janvier 2014

Un retour qui se devait être à la hauteur de ce TDM : épique et enrichissant !!!


Bon et bien, nous y voilà : l'article concernant notre retour, car nous y sommes, le TDM, c'est fini !!! Nous sommes maintenant chez nous, à la maison, et moi j'ai un super ordi pour écrire, de la bonne musique qui m'accompagne (Iron Maiden en ce moment), mon diffuseur d'huiles essentielles en marche et une connexion parfaite qui m'assure de ne pas perdre mon article ;)


Pour bien faire, il faut que je vous raconte notre départ de Chicago, via New York et même Londres. Car oui, les infos en France montraient l'Apocalypse dans le nord des US, les aéroports fermés et le pays paralysé par la vague de froid, mais je vous rassure, tout ceci n'était pas aussi catastrophique que cela en avait l'air.

Bon, pour les températures glaciales, le gel, la neige, tout ce que « climat polaire " veut dire, les infos et la réalité étaient plutôt raccord. Lorsque nous sortions avec les enfants, nous étions couverts comme jamais et l'habillage prenait un temps certain ; jamais les bonnets, les écharpes, les collants, les gants et tout ce qui peut couvrir la moindre parcelle du corps n'ont été aussi utiles, mais une fois bien couvert et à l'abri du vent, nous pouvions survivre au froid. Chicago et ses habitants ont donc continué de vivre et nous en avons fait tout autant. Nous nous sommes promenés à pied dans le downtown sans souci. Nous avons croisé des gens promenant leur chien, eux aussi équipés de petits chaussons en cuir pour leurs coussinets sensibles (ce qui fit bien rigoler les enfants), nous avons pris le bus bien chauffé pour de plus grandes distances, bien que les routes étaient plus ou moins praticables. Disons que les chauffeurs maitrisaient bien les dérapages contrôlés et qu'ils étaient habitués au freinage sur neige. Chaque magasin, hôtel, restaurant, commerce étaient équipés de minipelleteuses pour déblayer la neige et saler les trottoirs devant chez eux. Nous avons été surpris de voir de gros conteneurs dans la ville et avons compris qu'ils servaient en fait à y mettre toute la neige déblayée. Bref, si tous les hivers à Chicago ne sont pas aussi froids, la ville a l'habitude de connaître des hivers rigoureux et sait comment y "survivre". J'imagine donc, qu'il en est de même pour toutes les autres grandes villes du nord.


Parlons maintenant des aéroports et des vols annulés. Pour tout vous dire, ce sont les parents de Matia qui nous ont parlé des problèmes de JFK à New York, deux jours avant notre départ... Nous n'avions pas trop pensé qu'il pourrait y avoir des problèmes, oui je sais, nous avions la tête dans les nuages, enfin pas dans les nuages, mais tout de même au 46e étage, ce qui est presque pareil. Donc certes, JFK a été fermé quelque temps et la plupart des vols ont été retardés voir annulés, mais sur place tout s'organisait pour que les passagers puissent prendre leur mal en patience dans les meilleures conditions possible. Quant à O'Hare (aéroport de Chicago), il n'a jamais été fermé. Arrivés sur place, nous eurent la chance de voir notre vol pour NY annoncé "on time" parmi tous les vols "cancel" ou "delayed". Au final, nous sommes tout de même partis avec 1h30 de retard, car le train-arrière de notre avion était gelé, et que la piste n'était pas tout à fait prête pour que nous puissions décoller sans déraper. C'est à partir de ce moment que l'Aventure a véritablement commencé...

Les enfants avaient voulu rester ensemble et ils étaient donc tous les deux sur une rangée de trois et Matia et moi juste devant. Jusqu'à ce vol, ils n'avaient jamais eu peur en avion, mais il faut dire que jusqu'à ce vol, nous n'avions pas pris l'avion durant une tempête. Bonjour le décollage sur la piste gelée, les perturbations et les trous d'air qui te font sauter, sans parler de l'atterrissage sans aucune douceur, mais plus comme un gros crash...Bon, les prochains vols, nous nous disons que ce serait mieux d'être tous ensemble, histoire de rassurer un peu les enfants.

À JFK, nous avions 3 h de battement avant notre prochain vol pour Londres, ce qui était largement suffisant pour ne pas stresser. Oui, mais, ça c'était avant, avant qu'on ait 1h30 de retard, avant qu'on ne  soit obligé de récupérer tous les bagages, avant qu'on ne prenne l'Airtrain pour changer de terminal avec les chariots où s'entassaient toutes nos valises, avant que les enfants ne soient affamés, fatigués, énervés... Donc, oui, vous l'aurez bien compris le 1h30 de battement restant n'a pas suffi pour que nous puissions embarquer et nous avons donc raté notre avion pour Londres. Je vous ferais grâce des détails concernant nos échanges avec British Airways, mais après un temps d'attente plutôt correct vu le monde, nous avons pu être mis en stand-bye sur les vols suivants, sans savoir donc quand nous pourrions partir et surtout si nous pouvions partir. Il faut croire que la chance fut avec nous, car nous avons pu embarquer sur l'avant-dernier vol en partance pour Londres, mais ce ne fut pas de tout repos. Déjà, il a fallu expliquer la particularité de nos billets TDM qui nous permettaient d'avoir deux bagages en soute par personne (au lieu d'un seul) et que nous n'avions donc pas de supplément à payer. Il a fallu aussi réussir à retirer ses boots pour la douane en ayant Anakha sur le dos, biper à la machine, car j'ai oublié d'enlever ma ceinture, re-biper quand même une fois la dite ceinture retirée, passer aux rayons X, se faire mettre un produit sur les mains et espérer que tout se passe bien, re-ranger tous les bagages à main qui ont été inspectés, maudire les enfants qui ont tout voulu garder avec eux autant de trucs inutiles, maudire Matia qui a deux ordis, deux tablettes, un téléphone, deux appareils photos, un GPS et autant de câbles qui vont avec, maudire Anakha toujours dans mon dos, mais qui veut maintenant descendre, maudire une de mes boots que je n'arrive pas remettre et surtout, surtout ne pas sentir dans mon dos tous les regards accusateurs des autres voyageurs qui attendent qu'on déblaye la place.  

Une fois la douane passée, il nous faut trouver la bonne porte d'embarquement et espérer qu'elle ne soit pas à l'autre bout du terminal. Devoir courir, car si, elle est à l'autre bout du terminal. Re-maudire les enfants pour toutes leurs affaires qu'on doit porter, re-maudire Anakha d'avoir autant grandi et donc de peser une tonne dans mon dos, re-maudire Matia qui a mille papiers dans ses poches et ne retrouve plus les cartes d'embarquement. Monter à bord juste avant la fermeture des portes, ne pas avoir de place pour tout ranger dans les casiers, espérer un peu d'aide du personnel de bord qui semble absent, s'apercevoir qu'on a 4 places toutes isolées et qu'il va falloir implorer les passagers confortablement installés pour qu'ils bougent et qu'on puisse être deux par deux, alors qu'eux nous maudissent d'arriver si tard et de déranger tout le monde. Il faut dire que nous sommes surclassés et que la clientèle n'est pas tout à fait la même que la classe éco. Finalement, voulant décoller, plusieurs personnes s'arrangent pour que nous puissions être deux par deux et enfin, nous nous détendons devant les vidéos proposées dans l'avion, le tout en dégustant un excellent repas, avec de la place pour les jambes. Y'a pas à dire, la classe, non pas business mais intermédiaire, n'est pas mal et je ne vous raconte même pas la position "relaxe" des fauteuils.


La suite de notre voyage à Londres, puis à Charles-de-Gaulle fut plutôt calme si on met de côté les enfants qui se sont fait "virer" de l'aire de jeux surveillée, car ils étaient un peu trop excités, la perte d'un de nos bagages restés à Londres alors que nous sommes à Paris (retrouvé et livré depuis), la claque prise lorsque nous avons payé les malheureux sandwiches avec le prix annoncé en Euro, l'amabilité des personnes rencontrées, la propreté des lieux, l'ambiance générale où le pays semble en deuil, la difficulté de monter dans le TGV et de se faire aider avec les enfants et tous les bagages, sans parler du regard des gens sur nous (les boots et le chapeau de cow-boy sans doute). Ces quelques points et quelques autres feront d'ailleurs l'objet d'un article concernant la difficulté de revenir en France, et je dis bien en France et non dans notre maison, notre petit nid douillet, havre de paix et de quiétude où nous allons nous terrer en attendant d'être prêt à refaire surface.


Bref, jusqu'au bout nous avons vécu de grands moments, nous faisant apprécier ce voyage, nous rendant compte combien il est bon de voyager, nous permettant d'aller voir ailleurs comment ça se passe, de savoir comment la France et les Français sont perçus à l'étranger (bouffons politiques non respectés est souvent revenu...), de comprendre ce qui nous rend parfois fiers d'être Français, d'être encore plus surs de nos choix de vie, d'apprécier notre liberté et d'aimer que le Monde soit aussi vaste : quelque part sur Terre, nous trouverons notre place, il faut juste encore chercher et explorer !!!